• La consommation régulière de tabac ou l’abus d’alcool dans l’adolescence a des conséquences négatives pour la santé, immédiates et à long terme. Les enfants qui prennent l’habitude de fumer au début de l’adolescence augmentent leurs risques de maladies cardiovasculaires, de maladies respiratoires et de cancer. Ils sont aussi plus susceptibles de faire l’expérience de l’alcool et d’autres drogues. L’abus d’alcool est lui-même associé à un ensemble de problèmes sociaux, physiques et de santé mentale, comme la dépression et l’anxiété, l’obésité ou les blessures accidentelles (Currie et al., 2008). Les résultats des enquêtes HBSC (Health Behavior in School-aged Children), série d’études collaboratives plurinationales conduites dans la plupart des pays de l’OCDE, permettent de suivre les comportements des adolescents en matière de tabac et d’alcool. En général, à l’heure actuelle, les filles fument plus que les garçons mais un plus grand nombre de garçons se saoulent. Dans beaucoup de pays de l’OCDE, la prévalence de la consommation de tabac et de l’abus d’alcool double entre l’âge de 13 ans et l’âge de 15 ans.

  • La nutrition est un élément important pour le développement des enfants et leur santé à long terme. La consommation de fruits dans l’adolescence, par exemple, au lieu de produits à forte teneur en graisses, en sucre ou en sel, peut protéger contre des problèmes de santé comme l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques. En outre, la consommation de fruits dans la jeunesse peut être formatrice de bonnes habitudes et favoriser des comportements alimentaires sains pour le reste de la vie.

  • L’activité physique dans l’adolescence est bénéfique à la santé et peut établir des habitudes d’activité physique à l’âge adulte, influant ainsi indirectement sur l’état de santé au cours du reste de la vie. Les recherches confirment le rôle de l’activité physique durant l’adolescence dans la prévention et le traitement d’un ensemble de problèmes de santé touchant les jeunes comme l’asthme, la santé mentale, la santé des os et l’obésité. En ce qui concerne les liens entre l’activité physique à l’adolescence et la santé à l’âge adulte, les effets les plus directs s’observent sur le surpoids ou l’obésité et les maladies connexes, sur les taux de cancer du sein et sur la santé des os au cours du reste de la vie. Les effets de l’activité physique à l’adolescence sur la santé dépendent en grande partie du type d’activité : par exemple, les activités physiques aquatiques dans l’adolescence ont un effet dans le traitement de l’asthme, et l’exercice est recommandé dans le traitement de la mucoviscidose (Hallal et al., 2006; Currie et al., 2008).

  • Les enfants en surcharge pondérale ou obèses courent plus de risques d’être en mauvaise santé à l’adolescence et à l’âge adulte. Le surpoids dans l’enfance augmente les risques de développer des maladies cardiovasculaires ou le diabète, ainsi que des problèmes sociaux et de santé mentale. Une surcharge pondérale dans l’enfance est associée à un risque accru d’obésité à l’âge adulte, de même que le développement de certaines formes de cancer, l’arthrose, une qualité de vie réduite et une mort prématurée (Currie et al., 2008; OMS Europe, 2007). Même si l’excès de poids de l’enfance disparaît, les adultes qui étaient des enfants obèses conservent un risque accru de problèmes cardiovasculaires. En outre, même si les régimes permettent de lutter contre l’obésité, les enfants qui y sont soumis ont un plus grand risque de prendre du poids par la suite. Des désordres de l’alimentation et des symptômes de stress, ainsi qu’un retard du développement physique, peuvent aussi résulter des régimes.

  • Après les accidents cardiovasculaires, le tabac est la deuxième grande cause de décès dans le monde, étant directement responsable d’environ un décès sur dix chez les adultes, soit environ 6 millions de décès chaque année dans le monde (Shafey et al., 2009). C’est un facteur de risque majeur pour au moins deux des principales causes de mortalité prématurée : les maladies du système circulatoire et toute une série de cancers. En outre, le tabac contribue de manière importante à l’apparition de maladies respiratoires tandis que sa consommation pendant la grossesse peut avoir pour conséquence des bébés dont le poids de naissance est faible et souffrant de maladies. Le tabac demeure le plus gros risque évitable pour la santé dans les pays de l’OCDE.

  • L’impact sur la santé d’une consommation excessive d’alcool, aussi bien sur le plan de la morbidité que de la mortalité, est considérable dans la plupart des régions du monde (Rehm et al., 2009; OMS, 2004b). Elle s’accompagne de nombreuses conséquences dommageables sur le plan de la santé et sur le plan social, comme l’ébriété et la dépendance à l’alcool. Une forte absorption d’alcool accroît le risque d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies cardiovasculaires mais aussi de cirrhoses du foie et de certains cancers. L’exposition du foetus à l’alcool accroît les risques de malformations congénitales et de retard mental. L’alcool est également une cause de décès et d’incapacités par accidents et blessures, agressions, homicides et suicides, et on estime qu’il cause plus de 2 millions de morts chaque année. C’est un des grands facteurs de risque évitables.

  • L’augmentation des cas de surcharge pondérale et d’obésité parmi les adultes est un grave problème de santé publique. L’obésité est un facteur de risque connu pour plusieurs problèmes de santé, dont l’hypertension, le cholestérol, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les problèmes respiratoires (l’asthme), l’arthrite et certaines formes de cancer.