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  • Les Perspectives de l’emploi de l'OCDE présentent une évaluation annuelle des principales évolutions et perspectives des marchés du travail des pays membres. Chaque édition contient également des chapitres consacrés à certains aspects du fonctionnement des marchés du travail et aux implications pour l’action publique, dans l’objectif de promouvoir des emplois plus nombreux et de meilleure qualité. L’édition 2023 des Perspectives de l’emploi de l’OCDE examine l’évolution récente de la demande de main-d’œuvre et les pénuries importantes enregistrées dans ce domaine, ainsi que la progression des salaires en période de forte inflation et les politiques mises en œuvre à cet égard. Elle dresse aussi l'inventaire des données disponibles quant aux répercussions de l’intelligence artificielle (IA) sur le marché du travail, et étudie comment trouver le juste équilibre pour remédier aux conséquences négatives éventuelles de l’IA sur les résultats au regard de l’emploi sans pour autant brider ses avantages.

  • Le lancement de ChatGPT le 30 novembre 2022 a mis en lumière les progrès de l’intelligence artificielle (IA). Fondé sur la technologie des grands modèles de langage, cet outil facile à utiliser a démontré une aptitude remarquable à exécuter automatiquement un large éventail de tâches à la demande, de la rédaction à la création d’images en passant par la programmation informatique. ChatGPT n’est qu’un outil parmi de nombreux autres désormais à la disposition du grand public, et il est le fruit de plusieurs décennies de perfectionnement de l’intelligence artificielle.

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    Depuis 2022, la reprise robuste enregistrée après la récession due au COVID‑19 s’essouffle, tandis que la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine a entraîné des niveaux d’inflation jamais atteints depuis plusieurs décennies dans de nombreux pays, faisant éclater une crise du coût de la vie. Néanmoins, l’emploi tient bon, tandis que les taux de chômage ont atteint leur plus bas niveau depuis plusieurs décennies. À quelques exceptions près, les taux d’inactivité sont inférieurs aux niveaux constatés avant la pandémie, y compris pour les adultes plus âgés. Le marché du travail reste tendu dans la plupart des pays, mais ces tensions semblent s’atténuer, comme en témoigne le léger repli du nombre d’emplois vacants par chômeur par rapport aux niveaux records atteints précédemment.

  • L’année 2022 a été marquée par un ralentissement de la reprise consécutive à la pandémie de COVID‑19, avec une stabilisation de l’emploi et du chômage. Les marchés du travail restent tendus, même si certains signes laissent à penser que ces tensions pourraient s’atténuer. Dans ce contexte, la qualité des emplois proposés s’est améliorée à certains égards, mais les salaires réels accusent une baisse notable dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE malgré un redressement de la croissance des salaires nominaux. Dans la plupart des pays, les profits ont enregistré une croissance robuste, souvent supérieure à celle des salaires nominaux. Les salaires minimums nominaux progressent au même rythme que l’inflation, mais tout gain éventuel se dissipe souvent rapidement face à une inflation qui reste élevée. À l’inverse, les salaires négociés dans le cadre de conventions collectives entre employeurs ou organisations patronales et syndicats n’évoluent pas dans l’immédiat, et ce même dans les pays où la majorité des travailleurs sont couverts par une convention collective, même si une phase de rattrapage est attendue au cours des prochains trimestres.

  • Les progrès de l’intelligence artificielle (IA) sont tels que, dans certains domaines, il est désormais impossible de distinguer ses résultats de ceux de l’homme. Ces progrès rapides, conjugués à la baisse des coûts de production et d’adoption de ces nouvelles technologies, laissent à penser que les économies de l’OCDE pourraient être à l’aube d’une révolution de l’IA susceptible de transformer radicalement le monde du travail. Si les avantages potentiels de l’IA sont nombreux, les risques qui lui sont associés sont considérables et nécessitent des actions urgentes. Les politiques publiques et le dialogue social peuvent jouer un rôle décisif en atténuant ces risques sans pour autant étouffer les bienfaits potentiels de l’IA. Pour y parvenir, de meilleures données sont toutefois nécessaires, et c’est précisément ce que propose la présente édition des Perspectives de l’emploi de l’OCDE.

  • L’intelligence artificielle (IA) est la dernière technologie en date qui attise les craintes d’automatisation rapide et de destruction d’emplois. Le présent chapitre passe en revue les travaux empiriques consacrés jusqu’ici à l’incidence de l’IA sur l’emploi. Il s’ouvre par un examen des progrès accomplis au regard des capacités de l’IA et de ce que cela implique pour les tâches, les professions et les emplois les plus exposés à ces avancées. Il propose ensuite un tour d’horizon des conclusions d’études récentes dédiées aux effets de l’IA sur l’emploi, parmi lesquelles des études économétriques, des enquêtes et des études de cas portant sur des entreprises et des travailleurs. Enfin, le chapitre se conclut par une analyse des politiques qui pourraient à la fois atténuer les éventuels effets de déplacement de l’IA et favoriser la croissance économique.

  • Pour beaucoup de travailleurs, le déploiement des systèmes d’intelligence artificielle (IA) se traduira non par la perte de leur emploi, mais par une redéfinition des tâches à accomplir dans le cadre professionnel et par une modification de la qualité de l’emploi. Dans le présent chapitre, nous passerons en revue les éléments empiriques qui attestent l’incidence de l’IA sur la qualité de l’emploi et l’inclusivité. L’évolution de l’activité professionnelle devrait s’accompagner de hausses de salaire dans le cas des travailleurs nantis de compétences complémentaires aux capacités de l’IA, tandis qu’elle pourrait avoir l’effet opposé chez ceux dont l’automatisation réduit le rôle à la portion congrue. L’IA peut également avoir une incidence sur la qualité de l’emploi par d’autres mécanismes. Par exemple, elle peut réduire les tâches fastidieuses ou dangereuses, mais aussi induire une accélération des cadences de travail. Ce chapitre montre en outre que l’utilisation de l’IA pour aider les cadres dirigeants dans leurs tâches n’est pas sans conséquence sur la qualité de l’emploi de leurs subordonnés. Il met pour finir en lumière que la mise en œuvre de l’IA a une incidence sur l’inclusivité et l’équité sur le lieu de travail, avec des répercussions sur la qualité de l’emploi.

  • Le développement et l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) auront certainement de profondes répercussions sur les marchés du travail, non seulement sur la quantité et la qualité des emplois, mais aussi sur les modalités d’organisation du travail, le type de tâches réalisées par les travailleurs et donc sur les compétences qui seront nécessaires. Ce chapitre examine l’évolution des besoins en compétences induite par le développement et l’adoption de l’IA, et étudie comment adapter les systèmes de formation des adultes en conséquence. Il passe en revue les données disponibles sur la formation à l’IA dispensée par les entreprises. Il plaide en faveur de l’intervention publique et présente des exemples de mesures propres à encourager la formation dans le domaine de l’IA. Enfin, il montre comment les technologies d’IA pourraient être utilisées pour améliorer les systèmes de formation des adultes, et conclut en examinant les pistes de recherche futures.

  • Le présent chapitre offre un tour d’horizon des mesures adoptées par les pays concernant le développement et l’utilisation d’une intelligence artificielle (IA) digne de confiance en entreprise. Il examine les politiques publiques qui visent à protéger les droits fondamentaux des travailleurs, à assurer la transparence et l’explicabilité des systèmes d’IA et à définir les responsabilités tout au long de la chaîne de valeur de l’IA. Il examine en quoi des lois ne portant pas spécifiquement sur l’IA, comme celles relatives à la lutte contre les discriminations et à la protection des données, peuvent servir de fondement à la gouvernance de l’IA dans le cadre professionnel. Si, dans certains pays, les tribunaux ont efficacement appliqué ces lois à des affaires liées à l’utilisation de l’IA en entreprise, l’adoption de mesures spécifiques à cet égard pourrait s’imposer. Aujourd’hui, la plupart des pays font appel à des instruments non contraignants pour les questions concernant l’IA, mais certains élaborent des projets de loi spécifiques applicables à son utilisation en milieu professionnel.

  • Les progrès et l’adoption rapides de l’intelligence artificielle (IA), s’ils ouvrent de nouvelles perspectives, laissent aussi redouter des changements brutaux sur le marché du travail et sur les lieux de travail. Nous étudierons, dans le présent chapitre, les imbrications qui unissent, sur ce marché et sur ces lieux de travail, le dialogue social et l’adoption de l’IA. Nous chercherons à y mettre en relief comment les partenaires sociaux peuvent faciliter la transition vers l’IA, du point de vue des travailleurs comme de celui des employeurs, et présenterons en parallèle de nouvelles données descriptives ainsi que diverses initiatives récentes de ces partenaires sociaux en lien avec la diffusion de l’IA. Nous nous y intéresserons également à la manière dont l’adoption de l’IA est susceptible d’affecter le dialogue social lui-même : elles se révéleront sans doute utiles aux partenaires sociaux dans la poursuite de leurs objectifs et la mise en œuvre de leurs stratégies, mais les technologies d’intelligence artificielle pourraient aussi mettre de nouveaux obstacles au dialogue social, par exemple s’il manque une maîtrise suffisante de l’IA ou les ressources nécessaires pour s’adapter à la transition. À la lumière des enseignements tirés sur ces différents points, des recommandations clés pour l’action des pouvoirs publics seront formulées.

  • Les tableaux de l’annexe statistique présentent les données des 38 pays membres de l’OCDE, lorsque celles-ci sont disponibles. Des données concernant l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Indonésie ont été compilées et reprises dans plusieurs d’entre eux ainsi que dans la Base de données sur l’emploi (http://www.oecd.org/fr/emploi/emp/basededonneesdelocdesurlemploi.htm).