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Pour élaborer des « politiques meilleures pour une vie meilleure », il est indispensable
de mieux comprendre la situation de la population en matière de bien‑être. Le bien‑être
est un phénomène multidimensionnel, qui recouvre des aspects de la vie aussi divers
que l’engagement civique, le logement, le revenu des ménages, l’équilibre entre vie
professionnelle et vie privée, les compétences ou encore l’état de santé. Pour évaluer
de manière exhaustive si la vie devient meilleure, il est nécessaire de disposer d’un
large éventail d’indicateurs, mesurés à l’échelle humaine et susceptibles de rendre
compte de la réalité vécue par les individus dans toute sa diversité. Ce sont ces
indicateurs que cette publication tente de fournir.
D’après les données les plus récentes dont on dispose sur le bien‑être dans 11 dimensions
de la vie, les pays de l’OCDE n’ont pas tous les mêmes forces et les mêmes faiblesses
en la matière. Comme on pouvait s’y attendre, les pays qui se situent dans le tiers
supérieur du classement en termes de produit intérieur brut (PIB ) par habitant affichent
des résultats plutôt satisfaisants, en particulier s’agissant des résultats en matière
de bien‑être matériel comme le revenu des ménages et les salaires. Néanmoins, quel
que soit leur PIB par habitant, les pays peuvent avoir des faiblesses relatives dans
des domaines tels que la sécurité de l’emploi, la qualité de l’air, l’accessibilité
financière du logement et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Si
le fait que la vie ne se limite pas au PIB n’a rien d’une nouveauté, ce rapport identifie
les domaines dans lesquels les pays, y compris les plus riches, peuvent encore agir
pour améliorer le bien‑être de leurs citoyens.
Les inégalités de bien‑être
Les moyennes nationales ne donnent qu’une image partielle du bien‑être, lequel peut
être très variable d’un groupe de population à l’autre. Ces disparités varient elles‑mêmes
souvent selon les pays et ne portent pas seulement sur le revenu des ménages. Ainsi,
la population des six déciles inférieurs détient 20 % du patrimoine net ou plus en
République slovaque, en Grèce et en Espagne, contre moins de 8 % en Allemagne, aux
Pays‑Bas, en Autriche et aux États‑Unis. Les personnes qui ont un niveau d’études
plus élevé ont généralement une espérance de vie plus longue mais, à 30 ans, la différence
d’espérance de vie entre les hommes diplômés de l’enseignement supérieur et ceux qui
n’ont pas suivi le deuxième cycle du secondaire est comprise entre 4 et 18 ans selon
le pays. Par ailleurs, dans plusieurs pays de l’OCDE (Italie, Belgique, Hongrie, Australie,
Luxembourg et Royaume‑Uni), le taux de chômage de longue durée est au moins deux fois
plus élevé parmi les jeunes (15 à 24 ans) que parmi les travailleurs d’âge très actif.
Dans les pays nordiques, les inégalités de revenu sont faibles et les écarts sont
également beaucoup plus limités qu’ailleurs s’agissant de différents aspects de la
qualité de vie, notamment les écarts liés au sexe et à l’âge.
La vie devient‑elle meilleure ?
À certains égards, l’habitant moyen de l’OCDE vit mieux aujourd’hui qu’en 2009. Toutefois,
les évolutions en la matière sont contrastées – aussi bien selon les pays que selon
les indicateurs. Dans la plupart des pays de l’OCDE, le revenu des ménages a amorcé
un lent redressement par rapport au niveau enregistré pendant la crise, mais dans
d’autres domaines (comme le chômage de longue durée, la durée du travail et la participation
électorale), les progrès ont, dans certains cas, marqué le pas. Ainsi, les pays où
le revenu des ménages a le plus diminué depuis la crise (comme la Grèce, le Portugal,
l’Italie et l’Espagne) continuent à subir ses effets dans d’autres domaines, sous
la forme d’un taux de chômage élevé et d’une diminution des salaires ou encore d’une
moindre accessibilité financière des logements. Le pourcentage d’individus titulaires
d’un diplôme du deuxième cycle du secondaire et l’espérance de vie ont progressé dans
pratiquement tous les pays par rapport à 2009, mais cette évolution se fait à un rythme
très différent de l’évolution des résultats en matière de bien‑être matériel.
Évaluation des ressources disponibles pour les générations futures
L’évaluation des stocks de ressources qui existent aujourd’hui mais pourront contribuer
à pérenniser le bien‑être à plus long terme constitue un premier pas vers une meilleure
connaissance des perspectives de bien‑être. Cette publication présente une série d’indicateurs
qui décrivent certaines composantes des stocks de capital naturel, humain, social
et économique qui risquent d’être déterminants pour le bien‑être futur – et fournit
des informations sur les investissements dans ces stocks, sur leur épuisement et sur
les facteurs de risque auxquels ils sont exposés. Les tendances examinées sont diverses,
de l’augmentation de la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre à la progression
du niveau d’études des jeunes adultes en passant par l’évolution de l’endettement
des ménages et l’érosion récente de la confiance envers les administrations publiques.
Cette série d’indicateurs s’enrichira au fil du temps, et permettra d’ajouter au cadre
de mesure du bien‑être actuel de Comment va la vie ? des indicateurs s’inscrivant
dans un horizon plus long.
Comment va la vie pour les enfants ?
Les enfants ne prennent pas tous le meilleur départ possible dans la vie. Dans les
pays de l’OCDE, un enfant sur sept est touché par la pauvreté, près de 10 % des enfants
vivent dans une famille dont aucun membre ne travaille et un enfant sur dix se dit
victime de harcèlement à l’école. Il existe des inégalités de bien‑être manifestes
parmi les enfants selon le milieu socioéconomique dont ils sont issus : les enfants
de familles relativement aisées sont en meilleure santé, affichent des compétences
plus élevées, se caractérisent par un engagement civique plus fort et entretiennent
de meilleures relations avec leurs parents et avec les autres enfants. De surcroît,
les élèves issus de milieux favorisés sont moins exposés au risque de harcèlement
et éprouvent un sentiment d’appartenance plus fort à l’égard de l’école. Ces constatations
laissent penser que les inégalités de bien‑être entre adultes se traduisent par une
inégalité des chances entre leurs enfants.
Bénévolat et bien‑être
Le bénévolat peut revêtir de multiples formes, de la participation à la vie politique
à la prise en charge d’un voisin âgé. D’après les données actuellement disponibles,
dans les pays de l’OCDE, un adulte sur trois a une activité bénévole par l’intermédiaire
d’une association au moins une fois par an ; en outre, 7 Européens sur 10 indiquent
fournir une aide informelle à des amis, à des voisins ou à des personnes qu’ils ne
connaissent pas. Le bénévolat peut avoir des effets positifs pour les bénévoles eux‑mêmes,
qui acquièrent de nouvelles compétences et connaissances potentiellement favorables
à leur évolution de carrière et à leurs perspectives professionnelles. Les bénévoles
expriment également une plus grande satisfaction que les autres à l’égard de l’existence.
Il semble donc exister un cercle vertueux, dans le cadre duquel les bénévoles « vont
bien en faisant le bien ». Dans la zone de l’OCDE dans son ensemble, la valeur du
temps consacré au bénévolat pourrait représenter près de 2 % du PIB par an. Malgré
son caractère approximatif, cette estimation laisse penser que le bénévolat apporte
une contribution importante, en grande partie cachée, à la société dans son ensemble.
Le cadre de vie peut exercer une forte influence sur le bien‑être
Nombre des facteurs qui exercent une influence sur la vie des personnes – la sécurité,
la pollution de l’air, les débouchés professionnels et l’accès aux services – dépendent
en grande partie du lieu où elles vivent. La qualité de vie et les conditions de vie
matérielles diffèrent parfois autant au sein d’un pays qu’entre les pays. Ainsi, en
2014, en Turquie, en Espagne et en Italie, un écart de près de 20 points séparait
le taux de chômage des régions les plus touchées par le chômage des régions les plus
épargnées, soit un écart pratiquement aussi grand que celui observé entre le taux
de chômage de la Grèce et celui de la Norvège. De surcroît, il existe également des
disparités régionales en matière de répartition du revenu, les inégalités de revenu
étant particulièrement marquées dans les régions qui abritent de grandes zones métropolitaines.
Dans certains cas les écarts de bien‑être entre régions semblant se creuser au fil
du temps, il est plus urgent que jamais de tenir compte de cette dimension régionale
du bien‑être.
La reproduction de ce résumé est autorisée à condition que la mention OCDE et le titre
original de la publication soient
mentionnés.
Les résumés multilingues sont des extraits traduits de publications de l’OCDE parues
à l’origine en anglais et
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