• Ce chapitre présente les principaux indicateurs et caractéristiques des dépenses de santé et de leur financement dans les pays de l’OCDE. On commence par comparer les dépenses totales de santé rapportées à la population ainsi qu’à d’autres variables macroéconomiques comme le PIB. On présente les niveaux actuels des dépenses ainsi que les tendances des dernières années, en envisageant l’impact possible de la récession sur les dépenses de santé futures. Outre les indicateurs des dépenses totales, ce chapitre présente aussi une analyse des différents types de biens et services de santé consommés dans les pays de l’OCDE, en considérant à part les produits pharmaceutiques, qui ont été un des principaux moteurs de la croissance des dépenses de santé ces dernières années.

  • Les différences de dépenses de santé par habitant reflètent un large éventail de facteurs sociaux et relatifs aux marchés mais aussi la diversité des structures de financement et d’organisation du système de santé dans chaque pays.

  • En 2007, les pays de l’OCDE ont consacré 8.9 % de leur PIB aux dépenses de santé (graphique 7.2.1). Les tendances des dépenses de santé en proportion du PIB résultent de l’effet combiné de l’évolution du PIB et de celle des dépenses de santé. Mis à part deux pays (Hongrie et République tchèque), les dépenses de santé ont augmenté plus vite que le PIB dans tous les pays entre 1997 et 2007 (voir le graphique 7.1.3 relatif à l’indicateur précédent). Cela résulte en une plus grande part du PIB allouée à la santé (graphique 7.2.3). La part des dépenses de santé dans le PIB va encore probablement augmenter du fait de la récession qui a débuté dans de nombreux pays en 2008 et s’est généralisée en 2009.

  • L’allocation des dépenses de santé entre les différents types de services de santé et de biens médicaux est influencé par un large éventail de facteurs, parmi lesquels la disponibilité des ressources (comme les lits en hôpitaux, les médecins ou l’accès aux nouvelles technologies), les dispositifs financiers et institutionnels pour la fourniture des soins, ainsi que les recommandations cliniques nationales et le profil de la morbidité.

  • Les dépenses pharmaceutiques représentent une proportion notable du total des dépenses de santé dans les pays de l’OCDE. La consommation accrue de médicaments due au vieillissement démographique, à la mise sur le marché et à la diffusion de nouveaux médicaments (voir l’indicateur 4.10) a été l’une des principales causes de l’augmentation des dépenses pharmaceutiques et donc des dépenses globales de santé. Toutefois, la relation entre les dépenses pharmaceutiques et le total des dépenses de santé est complexe en ce sens qu’une augmentation accrue des dépenses pharmaceutiques pour soigner des maladies peut réduire la nécessité d’effectuer des hospitalisations ou des interventions coûteuses immédiatement ou à plus long terme.

  • La ventilation des dépenses en soins de santé par catégorie de maladie et caractéristiques des patients est un élément important pour analyser les affectations de ressources. Ces informations peuvent contribuer à évaluer l’impact du vieillissement de la population et de l’évolution du profil des maladies sur les dépenses, ainsi qu’à faire des projections de dépenses (Heijink et al., 2006). En outre, l’analyse des liens entre les dépenses de santé par maladie et certaines mesures d’utilisation des services (par exemple, les sorties d’hôpital par maladie) et de résultats (par exemple, les taux de survie à la suite de crise cardiaque ou de cancer) peut apporter des renseignements utiles à l’évaluation des performances des systèmes de soins de santé par maladie (AIHW, 2005).

  • Le commerce international des services de santé et l’une de ses principales composantes, le tourisme médical, attirent de plus en plus l’attention des professions médicales, des responsables de la politique de santé publique, et des organismes de promotion du tourisme. Des débats sur les possibilités qu’ouvre ce commerce et sur ses dangers ont été conduits avec relativement peu de données pour les éclairer.Le commerce international des services de santé et l’une de ses principales composantes, le tourisme médical, attirent de plus en plus l’attention des professions médicales, des responsables de la politique de santé publique, et des organismes de promotion du tourisme. Des débats sur les possibilités qu’ouvre ce commerce et sur ses dangers ont été conduits avec relativement peu de données pour les éclairer.