-
Cette publication présente des données de fait sur la contribution des régions et des villes à la croissance nationale et au bien-être des sociétés. Les indicateurs qu’elle fournit, région par région, sur un large éventail de domaines de l’action publique permettent d’examiner les grandes tendances à l’œuvre, de mettre en relief la persistance de disparités régionales, d’identifier les zones en pointe ou à la traîne par rapport au reste de leur pays et d’évoquer les pistes qui peuvent être envisagées pour accroître la contribution d’une région au développement global.
-
La crise économique a été tout à la fois large et profonde. Plus de cinq ans après l’implosion du système financier mondial, la reprise économique reste fragile, et les effets de la crise continuent de se faire sentir dans la quasi-totalité des pays membres de l’OCDE, surtout en matière de chômage, avec, notamment, toujours plus de chômage chez les jeunes.
-
Les régions ont un rôle de premier plan à jouer dans l’action menée par les autorités pour stimuler la croissance, améliorer le bien-être et réduire les inégalités. Toutefois, dans la moitié des pays de l’OCDE, la crise économique a accentué le décalage entre les régions en pointe et les régions à la traîne en termes de PIB par habitant. Les plus fortes hausses de l’écart entre les 10 % de régions les plus performantes et les 10 % de régions les moins performantes, avec plus de 8 points de pourcentage, sont intervenues en Irlande, en République slovaque et au Danemark. Hormis en Chine et en Inde, lorsque les disparités régionales se sont amenuisées, c’était sous l’effet d’un déclin des régions riches plutôt que d’un rattrapage des régions pauvres. Dans les trois quarts des pays étudiés, le PIB par habitant des 10 % de régions les plus performantes a reculé entre 2008 et 2010 ; c’est au Canada et en Estonie que l’on a observé la plus forte baisse, avec un recul de 12 %.
-
-
Habituellement, les analystes des politiques régionales exploitent les données recueillies pour les régions administratives, dont les frontières sont conformes à un découpage établi par les autorités. Ces données peuvent livrer des éléments fiables sur la contribution des régions aux résultats nationaux ainsi que sur la persistance de disparités au sein d’un pays. Elles montrent, par exemple, que plus de 30 % de la croissance du produit intérieur brut (PIB), de l’emploi et de la population enregistrée ces 15 dernières années dans la zone OCDE sont attribuables à un petit nombre de régions.
-
-
-
-
-
-
Dans toute analyse économique au niveau infranational, le choix de l’unité territoriale est primordial. Afin de s’attaquer à ce problème, l’OCDE a établi une classification des régions dans chaque pays membre en fonction de deux niveaux territoriaux (). Le niveau supérieur (niveau territorial 2 [TL2]) comprend 363 grandes régions, et le niveau inférieur (niveau territorial 3 [TL3]) compte 1 802 régions plus petites. Toutes les unités territoriales sont définies à l’intérieur des frontières nationales, et chaque région TL3 est située à l’intérieur d’une région TL2. Le plus souvent, les régions TL3 correspondent à des unités administratives, sauf en Allemagne, en Australie, au Canada et aux États-Unis.
-
-