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Beaucoup de capitaux dans le monde pourraient être mis au service du développement. Par exemple, si l’on interceptait simplement les sommes colossales qui sortent illégalement des pays en développement, des milliards de dollars pourraient aller à la lutte contre la pauvreté. Ou bien encore, la réorientation des subventions attribuées aux combustibles fossiles vers des sources d’énergie renouvelables pourrait avoir pour effet de ralentir le rythme du changement climatique, et a minima de doubler les investissements dans les énergies vertes. Tous les enfants pourraient aller à l’école et les enseignants seraient traités en héros si les entrepreneurs de la paix étaient en mesure de mobiliser autant d’argent que les entrepreneurs de la guerre. Les fonds peuvent être alloués et utilisés beaucoup plus efficacement si nous le décidons.
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Les Objectifs du millénaire pour le développement arrivent à échéance en 2015 et, pourtant, bon nombre de problèmes de développement demeurent tandis que d’autres apparaissent. Les objectifs de l’après-2015, qui font actuellement l’objet de délibérations au sein de la communauté internationale sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations Unies, intégreront des aspects sociaux, environnementaux et économiques dans un ensemble unique d’Objectifs de développement durable.
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C’est un moment passionnant et motivant pour la communauté internationale : les détails du programme pour le développement de l’après-2015 commencent à se préciser. Tout porte à croire que la nouvelle approche sera beaucoup plus large que celle des Objectifs du millénaire pour le développement, s’appliquant à la fois aux pays développés et aux pays en développement, et incarnant de nouveaux concepts et façons d’appréhender le développement. Un programme aussi holistique et ambitieux aura besoin de moyens financiers à sa mesure. Ce premier chapitre du Rapport 2014 sur lacoopération pour le développement esquisse le contexte financier et donne un aperçu des nombreuses ressources qui, au-delà de l’aide publique au développement (APD), peuvent et devraient être drainées et affectées au financement du développement durable. Le monde doit maintenant relever le défi consistant à mobiliser ces ressources et à les mettre au service de la réalisation des objectifs mondiaux, tout en continuant d’apporter l’APD en priorité là où elle peut faire le plus la différence. L’OCDE s’emploie actuellement à élaborer de nouvelles mesures du financement du développement afin de prendre en considération ces changements majeurs survenus dans le paysage du financement du développement, et afin de créer des incitations à utiliser l’APD intelligemment de manière à mobiliser des ressources supplémentaires pour financer le développement durable.Ce chapitre présente en outre le point de vue de Yun Byung-se, ministre des Affaires étrangères de la République de Corée, sur la façon dont l’utilisation de l’APD par la Corée peut guider d’autres pays dans leur développement.
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