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  • De nouvelles perspectives s’ouvrent aux politiques de développement et de coopération. Après l’agenda de Doha pour le développement adopté fin 2001 par l’OMC, l’année 2002 restera celle du Consensus de Monterrey et du Plan d’action de Johannesburg. Elle aura confirmé, avec quelque éclat, le renouveau stratégique autour de la lutte contre la pauvreté et du développement durable dans le cadre d’un partenariat renforcé, que cristallisaient déjà la Déclaration du millénaire adoptée en 2000 et ses Objectifs pour le développement. Le tournant semble donc pris, y compris dans le domaine des ressources d’aide publique au développement. Elles vont connaître une progression marquée au cours des prochaines années, qu’il conviendrait de conforter et d’amplifier, après une décennie de régression sensible, enrayée en 1998. Rien ne sera acquis sans persévérance, sans mise en œuvre durable et efficace, sans intégration cohérente à une mondialisation ouverte.

  • Améliorer l’efficacité de l’aide pour promouvoir un développement durable est un enjeu de taille dans l’optique des Objectifs du millénaire pour le développement. L’efficacité de l’aide est donc un sujet sur lequel le CAD se focalise de plus en plus dans le cadre de son programme de travail. Cette section du Rapport donne un aperçu du travail du CAD dans ce domaine, en mettant l’accent sur les liens entre l’efficacité de l’aide et les programmes de travail des organes subsidiares du CAD.

  • Quels sont les enseignements nouveaux que peuvent nous livrer les donneurs quant aux approches fondées sur les résultats ? Comment peut-on renforcer l’efficacité de ces approches ? Quelles sont les possibilités offertes par les initiatives visant à établir des liens plus étroits entre les résultats du développement et l’affectation des ressources ? Voici quelques-unes des questions qui se posent à la communauté internationale du développement, aux donneurs comme aux partenaires. Le Forum des partenaires au développement organisé par le CAD en 2002, « Pour une gestion axée sur les résultats du développement et sur l’efficacité de l’aide », a examiné ces questions et d’autres aspects connexes. Les principaux thèmes abordés par ce Forum et ses conclusions sont présentés dans cette section du rapport.

  • La Conférence de Monterrey, tenue en mars 2002, a souligné qu’il était important de construire des partenariats entre donneurs et pays partenaires afin de progresser plus concrètement vers la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement et a appelé les organismes de coopération pour le développement à intensifier leurs efforts pour harmoniser leurs procédures opérationnelles afin de réduire les coûts de transaction et d’assouplir les modalités de décaissement et d’acheminement de l’APD. Cette section du Rapport examine comment le Groupe d’étude du CAD sur les pratiques des donneurs s’applique à répondre à cet appel, notamment en définissant un cadre pour la coopération entre donneurs.

  • La mise en œuvre du Consensus de Monterrey donnera lieu à un processus évolutif s’appuyant sur des partenariats responsables, dans lequel les mécanismes d’examen mutuel entre donneurs joueront un rôle déterminant. Les examens réciproques peuvent constituer un instrument efficace et majeur d’amélioration des performances à court et long terme. La présente section du Rapport expose ce que recouvre la notion d’examen par les pairs et les caractéristiques des mécanismes de ce type existant à l’OCDE. Dans la deuxième partie, l’attention est plus spécialement centrée sur le processus d’examen par les pairs mis en place au sein du Comité d’aide au développement.

  • A la Conférence internationale sur le financement du développement tenue à Monterrey en mars 2002, les membres du CAD se sont engagés à accroître leur APD afin d’assurer la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement et l’éradication de la pauvreté. Depuis lors, un certain nombre de membres ont annoncé des augmentations supplémentaires du budget qu’ils affectent à la coopération pour le développement. Si ces promesses se concrétisent, le rapport APD/RNB devrait selon les estimations passer, pour l’ensemble des membres du CAD, de 0.22 % en 2001 à 0.26 % en 2006. Sur le front de la cohérence des politiques, tous les membres du CAD, sans exception, ont pris des mesures pour donner suite à la Recommandation de 2001 sur le déliement de l’APD aux pays les moins avancés. Il est également rendu compte dans la présente section des efforts qu’ils ont déployés pour assurer la mise en œuvre de cette Recommandation et rehausser la cohérence de leurs politiques.

  • La Déclaration du millénaire précise de façon entièrement nouvelle les rôles et responsabilités partagés et individuels des gouvernements, des organisations internationales, des citoyens, des organisations de la société civile et du secteur privé. Elle constitue un soutien majeur du travail antérieur du CAD publié en 1996 sous le titre « Le rôle de la coopération pour le développement à l'aube du XXIe siècle », lequel a retenu sept objectifs de développement. Au niveau global, les seules cibles qui soient en voie d'être réalisées sont celles qui concernent la réduction de moitié des proportions de la population qui souffrent de l’extrême pauvreté et de la faim, qui n'a pas accès à une source d'eau potable et qui ne dispose pas d'un système d'assainissement. Mais en Afrique subsaharienne, aucune cible n'est en voie de réalisation et ce n'est pas avant 2050 que les cibles relatives à l'éducation primaire et à l'accès à l'eau potable pourront être atteintes. Aucune des autres cibles ne devrait être atteinte au XXIe siècle, si les tendances passées restent inchangées. 

  • La quatrième Conférence ministérielle de l’OMC, qui s’est tenue à Doha en novembre 2001, a eu un impact profond sur les activités d’assistance technique et de renforcement des capacités dans le domaine du commerce. Cela ressort de la conscience plus aiguë qu’ont les donneurs de l’importance que revêtent ces aspects pour le développement et la réduction de la pauvreté, la quasi-totalité des membres du CAD envisageant les échanges dans le contexte de la lutte contre la pauvreté et du développement économique. La présente section du Rapport montre quelles sont les actions menées par le CAD à l’appui de la réalisation de ces grands objectifs et contient une présentation de la base de données conjointe OCDE-CAD/OMC et des conclusions d’un atelier organisé par le CAD-OCDE/Centre de développement à Mombasa, en août 2002, sur le thème du « Renforcement des capacités commerciales dans le contexte africain ». 

  • La communauté internationale a pris conscience depuis quelques années de la nécessité pour les donneurs de rester engagés, en dépit des risques inhérents, même dans les pays où le modèle de partenariat préconisé par le CAD ne peut s’appliquer pleinement. Le large consensus qui s’est dégagé à la réunion à haut niveau du CAD de 2002 lors du débat consacré à la coopération pour le développement dans des situations de partenariat difficile en est une parfaite illustration. Cette section du Rapport propose une synthèse des échanges sur cette question auxquels ont donné lieu deux récentes réunions du CAD, l’une de caractère général, l’autre abordant de façon spécifique l’effort de reconstruction en Afghanistan.

  • Rehausser l’efficacité avec laquelle les activités menées dans le cadre de la coopération pour le développement concourent à l’amélioration de la santé des plus démunis est un moyen de faire reculer la pauvreté et de contribuer à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement ayant trait à la santé. Un document sur la santé et la pauvreté paru en 2002 dans la série des Ouvrages de référence du CAD est consacré à l’examen de ces questions et propose un ensemble de recommandations concernant les moyens les plus efficaces d’encourager une approche de la santé favorable aux pauvres dans les pays partenaires. Cette section du Rapport en reprend les grandes lignes et fournit un aperçu de l’APD affectée par les membres du CAD au secteur de la santé. 

  • L’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement fait partie des huit Objectifs du millénaire pour le développement qui ont été définis par la communauté du développement. La présente section du Rapport, qui s’inspire d’un document élaboré par la Direction de la coopération pour le développement dans le cadre des travaux préparatoires du Troisième Forum mondial de l’eau qui a eu lieu à Kyoto en mars 2003, rend compte du soutien accordé par les membres du CAD aux pays en développement en vue de la réalisation de cet objectif. Après l’aperçu statistique des apports d’aide effectués au profit du secteur de l’eau au cours de ces dernières années, sont présentés certains éléments essentiels des travaux consacrés par le CAD à la définition de bonnes pratiques qui permettent d’assurer avec efficience la gestion et la fourniture des services liés à l’eau dans les pays en développement, l’attention étant appelée tout particulièrement sur la distribution d’eau en milieu urbain et la dimension sexospécifique de la gestion de l’eau. 

  • Le Comité d’aide au développement (CAD) est le principal organe à travers lequel l’OCDE traite des questions de coopération avec les pays en développement. Il est l’une des instances les plus importantes au sein desquelles les grands donneurs bilatéraux s’emploient, ensemble, à accroître l’efficacité de leurs efforts communs en faveur d’un développement durable.

  • La Direction de la coopération pour le développement (DCD) est l’une de la douzaine de directions de substance que compte le Secrétariat de l’OCDE. La mission de la DCD est d’aider les membres à améliorer la formulation et la coordination de leurs politiques et leurs systèmes d’information dans le domaine du développement. Ce faisant elle contribue aux travaux du CAD aussi bien que de l’Organisation dans son ensemble. Cependant, la relation qui l’unit au Comité qu’elle sert est si étroite que la DCD est souvent considérée comme le Secrétariat du CAD (voir notamment le site Web du CAD*).