Table of Contents

  • Comment va la vie ?s’inscrit dans le cadre de l’Initiative du vivre mieux de l’OCDE, laquelle vise à promouvoir des « Politiques meilleures pour une vie meilleure », conformément à la mission première de l’OCDE. Il s’agit d’un rapport statistique publié tous les deux ou trois ans qui présente un vaste éventail de résultats sur le plan du bien-être, ainsi que leurs variations dans le temps, entre les catégories de population et entre les pays. Cette évaluation s’appuie sur un cadre pluridimensionnel qui couvre 11 aspects du bien-être actuel et 4 types de ressources systémiques propices à un bien-être durable. Cette cinquième édition de Comment va la vie ? évalue si le bien-être des populations s'améliore ou non dans les 37 pays membres et dans 4 pays partenaires de l’OCDE, et présente les derniers enseignements tirés d'un ensemble actualisé de plus de 80 indicateurs couvrant le bien-être. Pour la première fois, l’édition 2020 de Comment va la vie ? s’accompagne également d’une base de données sur le bien-être librement accessible en ligne sur OECD.Stat (http://stats.oecd.org/wbos/default.aspx?datasetcode=HSL).

  • Le 25 mai 2018, le Conseil de l’OCDE a invité la Colombie à devenir Membre. Bien que la Colombie figure dans la liste des pays membres de l’OCDE ainsi que dans les moyennes de l’OCDE reportées dans cette publication, au moment de sa préparation, elle était sur le point d’achever ses procédures internes de ratification et le dépôt de son instrument d’adhésion à la Convention de l’OCDE était en suspens.

  • La bonne nouvelle, c'est que le bien‑être s'est, dans certaines dimensions, renforcé par rapport à 2010 – une année au cours de laquelle les retombées de la crise financière se faisaient encore durement sentir dans de nombreux pays de l'OCDE. Nos existences sont plus longues et plus sûres. Dans les pays de l'OCDE considérés dans leur ensemble, l'espérance de vie a augmenté de plus d'un an, un enfant né aujourd'hui étant appelé en moyenne à dépasser l'âge de 80 ans. Le taux moyen d'homicides dans la zone OCDE a diminué d'un quart depuis 2010, la mortalité routière est en recul, et les individus se sentent plus en sécurité lorsqu'ils marchent seuls le soir dans leur quartier. Un ménage sur huit vit dans un logement surpeuplé, ce qui représente une baisse de 3 points de pourcentage par rapport à 2010. Les revenus et les emplois sont orientés à la hausse : tant le taux d'emploi que le revenu moyen des ménages ont augmenté de plus de 5 points de pourcentage depuis 2010. Aujourd'hui, près de huit adultes sur dix occupent un emploi rémunéré. Selon des enquêtes récentes, les individus sont plus satisfaits de leur existence qu'ils ne l'étaient en 2013.

  • Le bien-être des habitants des pays de l’OCDE s’est amélioré à de nombreux égards depuis 2010. Cependant, dans certaines dimensions de la vie, comme par exemple les liens que les personnes entretiennent entre elles ou avec leurs gouvernants, les progrès sont lents – quand la situation ne s’est pas détériorée. Des disparités de bien-être importantes persistent selon le sexe, l’âge et le niveau d’études. En règle générale, les pays de l’OCDE qui obtiennent de meilleurs résultats en termes de niveaux moyens se caractérisent par des inégalités plus faibles entre les groupes de population, et les personnes souffrant de privations y sont moins nombreuses. Les pays qui ont le plus progressé sur le plan du bien-être actuel sont souvent ceux qui affichaient un niveau de bien-être relativement bas au début de la décennie. Ces gains se sont parfois accompagnés d’une progression du PIB sur la période récente mais la corrélation n’est pas systématique, ce qui souligne la nécessité de mesurer le progrès « au-delà du PIB ». Dans bien des cas, les ressources qui sont nécessaires pour pérenniser le bien-être actuel n’ont pas augmenté, et des risques systémiques planent sur le capital naturel, humain, économique et social.

  • Le bien‑être économique des ménages est déterminé à la fois par leur revenu et leur patrimoine. Depuis 2010, le revenu disponible moyen des ménages par personne a augmenté de 6 % dans la zone OCDE, en termes cumulés. Parallèlement, le patrimoine net médian des ménages a diminué de 4 %. Dans les pays européens de l'OCDE, 1 ménage sur 5 a des difficultés à joindre les deux bouts, et dans la zone OCDE, près de 1 sur 8 vit en dessous du seuil de pauvreté relative. En outre, plus de 1 ménage sur 3 est en situation de précarité financière, ce qui signifie que même s'ils ne sont pas aujourd'hui en situation de pauvreté monétaire, ils risqueraient de basculer dans la pauvreté s'ils devaient renoncer à 3 mois de leurs revenus. En moyenne, les personnes du quintile supérieur de la distribution des revenus ont une rémunération 5.4 fois plus élevée que celle des individus du quintile inférieur. Les 10 % les plus riches des ménages ont un patrimoine supérieur à la moitié de celui de l'ensemble des ménages. Les jeunes sont plus susceptibles d'appartenir à un ménage ayant un revenu et un patrimoine modestes, et sont plus exposés au risque de pauvreté.

  • Le logement offre à chacun un abri, la sécurité et un espace personnel et privé. Le lieu de résidence détermine aussi l’accès à un vaste éventail de services. Depuis 2010, les conditions de logement moyennes à l’échelle de l’OCDE se sont quelque peu améliorées. Si le taux de surpopulation et la proportion de ménages modestes vivant dans des logements dépourvus d’équipements sanitaires de base ont reculé, d’importants écarts persistent entre les pays. En 2017, la proportion de ménages vivant dans des logements surpeuplés s’élevait à 30 % ou plus au Mexique, en Lettonie et en Pologne, contre 2 % ou moins en Irlande et au Japon. Dans les pays de l'OCDE, la proportion de personnes pauvres qui vivent dans des logements dépourvus d’équipements sanitaires de base s’inscrit dans une fourchette comprise entre près de zéro et plus de 25 %. Les ménages de l'OCDE consacrent, en moyenne, 21 % environ de leur revenu disponible au logement ; toutefois, pour près d’un ménage modeste sur cinq, le coût du logement représente plus de 40 % du revenu disponible. Depuis 2010, la proportion de ménages ayant accès à l'internet haut débit a nettement augmenté, passant de 63 % à 85 %.

  • Ce chapitre traite de la quantité d’emplois et de la qualité de l’emploi – qui recouvre les aspects matériels et non matériels des conditions de travail des individus. Depuis 2010, la situation du travail et la qualité de l’emploi se sont globalement améliorées dans les pays de l’OCDE : le taux d’emploi des adultes a progressé de 5 points de pourcentage, et les salaires réels ont augmenté de 7 % en moyenne en valeur cumulée. Le chômage de longue durée, la part des jeunes sans emploi et sortis du système éducatif, l’insécurité sur le marché du travail, le nombre de salariés effectuant de longues heures de travail et le stress au travail ont diminué dans la zone OCDE en moyenne – mais pas dans tous les pays. Les femmes sont moins susceptibles d’exercer un emploi et plus susceptibles d’être en chômage de longue durée ou sans emploi et sorties du système éducatif que les hommes. Les hommes gagnent 13 % de plus que les femmes, mais ils sont plus nombreux à subir du stress au travail et à effectuer régulièrement un nombre élevé d’heures de travail. Les jeunes adultes et ceux qui n'ont pas fait d’études supérieures sont moins bien lotis que les travailleurs plus âgés et plus instruits.

  • La santé, c’est être et se sentir bien, c’est jouir d’une vie longue et exempte de maladies physiques ou mentales, et pouvoir participer aux activités que l’on souhaite. Dans les pays de l’OCDE, l’espérance de vie moyenne à la naissance est de 80.5 ans, et deux tiers des adultes déclarent être en bonne santé. Le suicide, la consommation excessive aiguë d’alcool et les overdoses représentent 2 % de l’ensemble des décès. Dans les pays membres européens, 6 % des adultes ont connu récemment des symptômes dépressifs. L’espérance de vie augmente presque partout depuis 2010, mais elle commence à plafonner dans certains pays. Selon les pays, l’évolution est différente en termes d’état de santé perçu et des morts par suicide, consommation excessive aiguë d’alcool et overdose. Les femmes vivent plus longtemps que les hommes, mais se considèrent en moins bonne santé et déclarent des taux plus élevés de symptômes dépressifs. En outre, le nombre de suicides et de décès dus à une consommation excessive aiguë d’alcool ou à une overdose est quatre fois plus élevé chez les hommes, même si la mortalité attribuable à ces causes est en hausse chez les femmes dans plus d’un tiers des pays de l’OCDE depuis 2010. Enfin, les inégalités de santé liées au niveau d’études et de revenu sont marquées.

  • Les connaissances et les compétences désignent le savoir et les aptitudes de chacun. Ce chapitre examine les résultats des élèves de 15 ans aux tests PISA de l’OCDE sur les compétences cognitives en mathématiques, en compréhension de l’écrit et en sciences, ainsi que les compétences des adultes à l’écrit et en mathématiques évaluées dans le cadre de l’enquête PIAAC de l’OCDE. Depuis une dizaine d’années, les scores moyens des élèves de 15 ans en mathématiques, en compréhension de l’écrit et en sciences ont reculé d’un quart environ dans les pays de l’OCDE. Un élève sur huit environ enregistre des scores très faibles dans les trois matières évaluées par le programme PISA, tandis que 16 % des adultes ont des résultats très faibles à l’écrit et en mathématiques. À tout âge, les hommes réussissent mieux que les femmes en mathématiques, tandis que les filles font généralement mieux que les garçons en compréhension de l’écrit. Le milieu socioéconomique influe considérablement sur le niveau de compétence des élèves de 15 ans. Les adultes plus âgés (entre 45 et 65 ans) enregistrent des résultats inférieurs à ceux des cohortes plus jeunes (16-44 ans) à l’écrit et en mathématiques.

  • La qualité de l’environnement renvoie à la fois aux risques environnementaux et aux aménités environnementales – qu’illustreront ici la qualité de l’air et l’accès à des espaces verts. Près de deux tiers des habitants des pays de l’OCDE sont exposés à des concentrations dangereuses de particules fines (PM2.5) dans l’air qu’ils respirent. Depuis 2005, ces concentrations ont diminué en règle générale, mais pas toujours dans les endroits les plus pollués : dans un quart des pays de l’OCDE, la totalité (ou quasi-totalité) de la population reste exposée à des niveaux dangereux. Les écarts d’exposition peuvent être aussi forts à l’intérieur des pays qu’entre les pays : ainsi, l’exposition à des concentrations dangereuses de PM2.5 concerne parfois moins d’un pour cent de la population dans telle région, mais 100 % dans telle autre. Près de 7 % des habitants des villes européennes n’ont pas accès à des espaces verts à proximité de chez eux ; on ne dispose pas encore de données comparables pour les autres pays de l’OCDE.

  • Le bien-être subjectif évoque un bon état psychique et concerne la manière dont les individus perçoivent leur vie. Dans les pays de l’OCDE, la satisfaction à l’égard de la vie (mesurée sur une échelle graduée de 0 à 10 ) est comprise entre moins de 6 et plus de 8 en moyenne. Entre 2013 et 2018, ce score moyen a légèrement augmenté, passant de 7.2 à 7.4 (d’après les données se rapportant à 27 pays de l’OCDE). Néanmoins, une forte proportion de la population (environ 7 % en moyenne) continue de faire état d’une faible satisfaction et environ une personne sur huit éprouve plus de sentiments négatifs que de sentiments positifs au cours d’une journée type. En moyenne, la satisfaction à l’égard de la vie est pratiquement la même parmi les hommes et parmi les femmes, mais dans près de la moitié des pays de l’OCDE, la proportion de personnes déclarant ressentir plus de sentiments négatifs que de sentiments positifs est plus élevée parmi les femmes que parmi les hommes. Il existe en outre des inégalités de bien-être subjectif selon le niveau d’études. Enfin, les pays où les inégalités de bien-être sont plus grandes affichent également des scores moyens plus faibles.

  • Être en sécurité, c’est être à l’abri du danger, quel qu’il soit : crimes et délits, conflits, violences, actes de terrorisme, accidents ou catastrophes naturelles. Dans les pays de l’OCDE, le taux d’homicides a reculé d’un tiers depuis 2010, pour s’établir à un peu plus de 2 pour 100 000 habitants. Dans ces mêmes pays, 71 % des personnes déclarent se sentir en sécurité lorsqu’elles marchent seules dans la rue la nuit, contre 67 % en 2010-12. Dans les 31 pays de l’OCDE pour lesquels on dispose de données, la mortalité routière a reculé de plus de 20 % en moyenne depuis 2010. Si 79 % des hommes se sentent en sécurité lorsqu’ils marchent seuls la nuit, 62 % des femmes seulement éprouvent le même sentiment. Pour autant, l’écart entre hommes et femmes s’est résorbé depuis 2006-12. Les personnes d’âge moyen et celles qui ont suivi des études supérieures se sentent, en moyenne, plus en sécurité que les autres groupes de population classés par âge et niveau d’études. Les hommes sont plus exposés que les femmes au risque d’homicide dans tous les pays de l’OCDE sauf quatre.

  • L’équilibre vie professionnelle-vie privée renvoie à la possibilité de concilier obligations familiales, loisirs et travail (rémunéré et non rémunéré). Dans les pays de l’OCDE, les salariés à temps plein consacrent entre environ 14 heures et 16.5 heures par jour aux loisirs et aux occupations personnelles. Les hommes salariés à temps plein y consacrent 30 minutes de plus que les femmes, et les jeunes et les personnes âgées, respectivement, 50 minutes et 25 minutes de plus que les personnes d’âge moyen. Dans les 13 pays de l’OCDE pour lesquels des données sont disponibles, la part de la population effectuant de longues heures de travail non rémunéré oscille entre 7 % et 17 %. Si l’on combine temps de travail rémunéré et non rémunéré, les femmes travaillent en moyenne 25 minutes de plus par jour que les hommes. La satisfaction moyenne à l’égard de l’emploi du temps, mesurée sur une échelle de 0 à 10, ne dépasse jamais 8 et descend même jusqu’à 5.6. Les personnes d’âge moyen sont systématiquement les moins satisfaites de la façon dont elles occupent leur temps.

  • Les liens sociaux concernent le temps passé avec autrui et la qualité de ce temps, ainsi que la perception de la population quant au soutien sur lequel elle peut compter. Bien qu’ils ne consacrent pas tous le même temps aux relations sociales, les individus ont une perception de leurs liens sociaux globalement positive et relativement similaire d’un pays de l’OCDE à l’autre. En moyenne, les citoyens sont très satisfaits de leurs relations sociales (8.1  sur une échelle graduée de 0 à 10), et 90 % d’entre eux estiment avoir quelqu’un sur qui compter en cas de besoin. Les hommes consacrent chaque semaine en moyenne 40 minutes de moins que les femmes aux relations sociales, mais les différences entre les sexes en matière de satisfaction à l’égard des relations sociales sont négligeables. Les seniors consacrent moins de temps aux relations sociales et bénéficient d’un soutien social moindre, mais leur satisfaction à l’égard de leurs relations sociales n’est pas vraiment plus faible que celle des générations plus jeunes. Les personnes qui ont un niveau d’études peu élevé sont plus susceptibles que celles qui ont suivi des études plus longues de manquer de soutien social.

  • L’engagement civique fournit des informations sur la question de savoir si les citoyens peuvent participer et participent effectivement à des activités civiques importantes, leur permettant d’influer sur la société dans laquelle ils vivent. Dans les pays de l’OCDE, la participation électorale est restée relativement stable par rapport à 2010-13, s’établissant à 69 % durant la période 2016-19. En revanche, seul un habitant des pays de l’OCDE sur trois estime avoir son mot à dire sur l’action des pouvoirs publics. Les seniors votent plus que les autres, mais les personnes d’âge moyen sont plus susceptibles de déclarer qu’elles ont le sentiment d’avoir leur mot à dire – même si les tendances varient d’un pays de l’OCDE à l’autre. Par ailleurs, 84 % des personnes diplômées du supérieur indiquent avoir voté, contre 78 % de celles qui ne sont pas allées au-delà de l’enseignement secondaire. Les différences entre hommes et femmes sont généralement faibles – en moyenne dans les pays de l’OCDE, il n’y a pas d’écart entre hommes et femmes, que ce soit pour la participation électorale ou pour le sentiment d’avoir son mot à dire sur l’action des pouvoirs publics. Il subsiste néanmoins des inégalités dans certains pays de l’OCDE, et elles sont le plus souvent en faveur des femmes.

  • Le capital économique comprend les actifs produits (par l’homme) et les actifs financiers. Si la situation s’est légèrement améliorée en moyenne dans l’OCDE depuis 2010 à l’aune de plusieurs indicateurs de capital économique (mais pas de leur totalité), de grandes disparités subsistent entre les pays de l’OCDE, dont certaines se sont parfois accentuées. Entre 2010 et 2018, le stock moyen d’actifs fixes produits a augmenté dans l’OCDE, en valeur cumulée, de 11 %, et les actifs de propriété intellectuelle de 16 %. Cela étant, le taux de croissance annuel de la formation brute de capital fixe en 2018 a été inférieur à son niveau de 2010 pour environ un tiers des pays de l’OCDE, tandis que le taux de croissance de l’investissement dans la recherche-développement (R-D) ne progressait que dans la moitié environ des pays. Les différences de situation financière nette continuent de s’accentuer depuis 2010 entre les pays de l’OCDE, et l’écart entre les pays les mieux et les moins bien classés s’est creusé s’agissant de la valeur financière nette des administrations publiques. Enfin, la dette des ménages s’échelonne de 200 % du revenu disponible à moins de 50 % d’un pays de l’OCDE à l’autre.

  • Le capital naturel comprend à la fois les actifs naturels (la couverture naturelle des sols, la biodiversité, par exemple), et les écosystèmes et leurs services (les océans, les forêts, les sols, l’atmosphère, etc.). Ce chapitre examine les stocks et les flux entrant et sortant de ces systèmes naturels, ainsi que les facteurs de risque et de résilience qui les affectent. Le pourcentage d’espaces couverts d’une végétation naturelle varie de 6 % à 90 % dans les pays de l’OCDE, et ceux où les stocks sont les plus bas enregistrent certains des déclins les plus importants. De nouvelles aires protégées marines et terrestres ont été créées depuis 2010 dans les pays de l’OCDE, mais l’état de la diversité des espèces (mesuré par l’indice de la Liste rouge) s’est aggravé. Si les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités de production ont diminué de 4 % pour l’ensemble de l’OCDE depuis 2010, au niveau mondial elles ont progressé de 50 % depuis 1990. Les énergies renouvelables occupent une place minime dans le mix énergétique de la plupart des pays de l’OCDE, et l’empreinte matières par habitant a augmenté depuis 2010.

  • Le capital humain désigne les connaissances, les aptitudes, les compétences et l'état de santé des individus, qui sont considérés ici dans la perspective de leur contribution au bien-être futur. Les résultats des pays de l'OCDE en matière de capital humain sont mitigés. Des progrès ont été accomplis en termes d'élévation du niveau de formation des jeunes, mais d'amples écarts subsistent entre pays. La sous-utilisation de la main-d'œuvre, qui menace le capital humain, dans la mesure où elle entraîne une dégradation des compétences, s'est améliorée depuis 2010 pour la plupart des pays de l'OCDE. Un seul pays a connu une augmentation de la mortalité prématurée au cours des dix dernières années. En termes de risque pour la santé future, la prévalence du tabagisme a régulièrement diminué depuis 2005 dans tous les pays de l'OCDE sauf deux. Néanmoins, l'obésité demeure un risque majeur pour le capital humain, la grande majorité des pays de l'OCDE ayant connu une hausse des taux d'obésité au cours de la même période.

  • Le capital social désigne les normes sociales, les valeurs partagées et les dispositions institutionnelles qui favorisent la coopération entre les groupes de population. Dans les pays de l’OCDE, une personne sur six environ participe à des activités de bénévolat au moins une fois par mois auprès d’une organisation officielle (organisme de bienfaisance par exemple). Lorsque les citoyens sont invités à évaluer leur niveau de confiance sur une échelle de 0 (aucune confiance) à 10 (confiance totale), le score moyen est de 6.1 pour ce qui concerne la confiance envers autrui, et de 6.3 pour la confiance envers la police. Moins de la moitié de la population des pays de l’OCDE (43 %) fait confiance à l’administration nationale. Les pouvoirs publics obtiennent un score de 2.2 (sur 4) pour la concertation officielle avec les citoyens à l’occasion de l’élaboration des lois. En ce qui concerne la perception de la corruption des administrations publiques, sur une échelle de 0 (niveau élevé de corruption) à 100 (niveau élevé d’intégrité), la moyenne des pays de l’OCDE s’établit à 67. La parité hommes-femmes en politique n’est pas encore atteinte : les femmes n’occupent que 28 % des sièges de députés. Par rapport à 2010, le capital social se trouve en moyenne en légère progression ou au même niveau dans les pays de l’OCDE.